mardi, février 24, 2009

LE SUBJONCTIF À TRAVERS DIVERSES GRAMMAIRES


Dans les prochaines lignes, vous trouverez des informations concernant l’emploi du subjonctif. Celles-ci ont été prises dans différentes grammaires : Grammaire méthodique du français de Martin Riegel et ass., Le Multi-Dictionnaire de la langue française rédigé par Marie-Éva de Villers et Ma grammaire, nouvelle édition écrite par Roland Jacob et Jacques Laurin

Dans un premier temps, nous énumérerons les notions contenues dans la grammaire de Riegel. Pour ce faire, nous parlerons des différentes définitions qu’elle nous offre. Ensuite, nous situerons l’utilisation du subjonctif dans différents contextes et finalement, nous aborderons les temps du mode subjonctif. Par la suite, nous énumérerons les concepts présentés par Marie-Éva de Villers. Nous parlons ici de la définition qu’elle donne du subjonctif, des verbes et locutions conjonctives imposant un subjonctif et des temps du mode subjonctif. Finalement, nous détaillerons les notions abordées par MM Jacob et Laurin. Pour ce faire, nous parlerons des modes du verbe, des temps du subjonctif avec quelques exemples d’utilisation et de la concordance des temps au subjonctif

OBSERVATIONS

En faisant nos recherches, nous avons remarqué une grande différence entre les trois grammaires. L’une explique les notions du subjonctif en utilisant une forme textuelle, celle de Riegel, comparativement à Ma grammaire et Le Multi-Dictionnaire qui eux offrent une vue d’ensemble simplifiée par l’utilisation de « puces et numéros » et d’un grand nombre de mots en surbrillance. De plus, nous trouvons que, malgré le fait que Riegel aborde plus en profondeur les différents aspects du subjonctif, sa manière de nous les présenter n’est pas nécessairement appropriée pour un élève du secondaire. Si après quelques minutes nous avons perdu le fil des informations, nous imaginons très mal un élève les lire en entier. Aussi, la grammaire de Riegel est beaucoup moins accessible pour les élèves du secondaire comparativement au Multi-Dictionnaire qui est plus utilisé. Mais encore une fois, cette observation est purement personnelle. À vous de vous faire votre idée.


(Vous pouvez consulter l'article complet à l'adresse suivante : http://sd-1.archive-host.com/membres/up/155701393351665386/Subjonctif.doc)
Ou consulter le BLOG LEMELIN, de Marie-Claude Lemelin, nou savons effectuer le travail ensemble)

mardi, février 03, 2009

Grammaire du XVIe siècle selon Livet, Peletier et Meigret

Dans le cadre du cours Grammaire systématique, nous avions à analyser une grammaire du XVIe siècle. Pour ce faire, nous avons décidé qu’il serait préférable de la comparer à une grammaire de notre époque (XXIe siècle) et d’illustrer l’évolution. Vous trouverez donc dans les prochaines lignes la description des auteurs de ces grammaires, les présentations de ces dernières ainsi que quelques-unes de leurs composantes.

PREMIÈRE GRAMMAIRE : NOM ET AUTEURS

La première grammaire que nous avons analysée s’intitule La grammaire française et les grammairiens du XVIe siècle ([Reprod.]) écrit par Charles-Louis Livet (1828 – 1898). Dans celle-ci, nous retrouvons une section qui parle de l’apport que Jacques Peletier a eu sur la grammaire de Meigret. Jacques Peletier du Mans a étudié au Collège de Navarre où son frère Jean était professeur de mathématiques et de philosophie. Quelques années plus tard, il a étudié le droit et la médecine. De 1541 à 1543, il a fréquenté le cercle littéraire de Marguerite de Navarre et a été secrétaire de René du Bellay. Auteur de nombreux traités scientifiques et mathématiques, il est en tant que poète l’auteur de la première traduction de l’Art poétique d’Horace. En 1547, il a publié ses premières Œuvres poétiques, qui comprenait des traductions des deux premiers chants de l’Odyssée d’Homère et du premier livre des Géorgiques de Virgile, douze sonnets de Pétrarque, trois odes d’Horace et une épigramme dans le style de Martial ; ce recueil de poésie inclut également les premières poésies publiées de Joachim du Bellay et de Pierre de Ronsard. Il a ensuite commencé à fréquenter un groupe d’humanistes autour de Théodore de Bèze, Jean Martin, Denis Sauvage.

PRÉSENTATION DE LA PREMIÈRE GRAMMAIRE

Plusieurs personnes ont donné leur avis sur la grammaire que nous avons choisie d’analyser. D’une part, nous retrouvons un certain Dubois qui affirmait que le français tout comme le latin comptait huit parties du discours : le nom, le pronom, le verbe, l’adverbe, le participe, la préposition, la conjonction et l’interjection. D’un autre côté, homme à système comme Meigret, Peletier respectait les idées contraires aux siennes. Prompt à lancer les projets de réforme, on ne voit pas qu’il les ait soutenus avec des armes trop acérées. Plus hardi que Meigret, mais plus modéré dans l’expression, il ne se mêla pas seulement de corriger l’orthographe, il osa porter atteinte au fond même de la langue.

Son Apologie à Louis Meigret Lionnois, datée de janvier 1549, confirme le fait qu’il était prompt aux nouvelles réformes orthographiques qui feraient concorder la prononciation et l’orthographe, et il fut longtemps, semble-t-il, seul de son parti :

« Quand tu mis premièrement en lumière, dit-il à Meigret, ton invention de réformer l’orthographe, moi étant pour lors secrétaire de Monseigneur l’Évesque du Mans, Mre René Bellay, je fus celui qui louai uniquement ton entreprise, et fus très-aise en moi d’avoir trouvé un homme de pareille affection à la mienne en une chose moins favorable que nouvelle. Car afin que je confesse ma pusillanimité, je n’avais encore été si hardi de publier ma fantaisie : tant pour crainte que j’avais d’être plutôt moqué qu’autorisé(…) »

COMPOSANTES DE LA PREMIÈRE GRAMMAIRE

Nous retrouvons dans cette grammaire plusieurs règles grammaticales qui nous ont parus importantes, mais nous avons décidé de concentrer notre analyse sur le nom et l’adjectif, ainsi que l’article.

Premièrement, Jacques Peletier, dans ses descriptions du nom et de l’adjectif, énonce plusieurs différenciations: « la convenance des noms est en genre et en nombre. En quoi l’ordre, comme dans la syntaxe française, est bien fort requis (vin blanc et non blanc vin). De plus, le substantif et d’autres fois l’adjectif peuvent être sous-entendus : ce dernier peut être employé comme substantif (le chaud, pour la chaleur). Deux noms substantifs peuvent se suivre (Charles, roi de France). Il note aussi que l’anomalie du nombre c’est quand plusieurs singuliers sont pour un pluriel : Jean et Pierre, mes frères, sont venues. Finalement, pour lui, l’anomalie du genre, c’est quand deux singuliers l’un masculin et l’autre féminin sont joints à un pluriel masculin; mon père et ma mère sont morts »

Deuxièmement, lorsqu’il parle de l’article, il mentionne que ce dernier « est préposé aux noms communs, aux pronoms et aux adverbes. L’article est aussi quelquefois redoublé, (vous le défendez le méchant; vous la maintenez la rusée). De plus, il sert au vocatif, (Écoutez, la belle fille) et il restreint quelquefois par une synecdoque le nom commun a un certain, comme quand nous disons : le Roy a commandé de poser les armes, nous entendons Charles. Finalement, l’article n’est pas toujours propre au nom commun : si le nom commun est gouverné par le précédent nom ou verbe, il est soit actif soit substantif. »

DEUXIÈME GRAMMAIRE : NOM ET AUTEURS

La seconde grammaire, Ma Grammaire , a été écrite en 2006 par Jacques Laurin et Roland Jacob. M. Laurin , docteur en linguistique de l’Université de Strasbourg, est connu pour ses nombreuses chroniques à la radio et à la télévision. Professeur de français pendant trente ans, il a longtemps été conseiller en communication pour Radio-Canada, Télé Québec et Météomédia. Éminent pédagogue, il a poursuivi toute sa carrière un travail d’éducation populaire comme auteur de best-sellers sur le français. Il a signé une dizaine de titres parus entre 1970 et 2006. Ardent défenseur de la langue française, Jacques Laurin a été honoré pour l’ensemble de son œuvre et a reçu un nombre impressionnant de récompenses. Depuis 2000, il enseigne la communication orale en république de Chine et en république de Corée. Pour sa part, Roland Jacob a une formation de pédagogue et de linguiste. Retraité de l'enseignement, il a enseigné le français au primaire, au secondaire, au collégial et à l'université. De 1972 à 1974, il a été directeur du programme PERMAFRA, programme de perfectionnement des maîtres en français, à la TÉLUQ. Il a entrepris une série de conférences sur la langue qui s'adresse à tous les milieux intéressés à l'aspect culturel de la langue. Sous peu, il publiera un ouvrage intitulé Votre nom et son histoire.

PRÉSENTATION DE LA DEUXIÈME GRAMMAIRE

Ma Grammaire n’est pas une grammaire de type traditionnel qui se limite à une simple présentation plus ou moins exhaustive du code orthographique. Bien sûr, les règles d’accord usuelles ont leur place, mais elles sont regroupées à la fin de l’ouvrage. Ma Grammaire constitue surtout un outil de transition privilégié entre l’enseignement grammatical inspiré de Grevisse et celui de l’école dite de la « nouvelle grammaire ».

La nouveauté de Ma Grammaire repose sur trois assises principales : l’ouvrage est résolument pédagogique; il propose un concept original; il met l’accent sur le fonctionnement de la langue. Par résolument pédagogique, les auteurs visent à fournir à l’élève un outil de travail intéressant et attrayant, facile à comprendre, sûr au point de vue linguistique et qui utilise une terminologie connue des maîtres et des élèves. Par concept original, on entend des composantes étroitement reliées et systématiquement exploitées à des fins pédagogiques. Ces composantes sont : un découpage des notions, une démarche simple et cohérente, une approche thématique ainsi qu’une utilisation pédagogique de la couleur. Finalement, ce qu’on entend par mettre l’accent sur le fonctionnement de la langue c’est faire connaître aux jeunes l’importance de la syntaxe, car bon nombre des difficultés des élèves de français reposent sur la méconnaissance de celle-ci.

COMPOSANTES DE LA DEUXIÈME GRAMMAIRE

Cette grammaire est constituée de douze chapitres; chacun comprenant différentes sous-sections. Nous retrouvons en premier lieu des informations sur la formation des mots, la phrase simple et ses dérivés et les fonctions. Par la suite, elle nous donne des renseignements sur les différentes classes de mots : nom, adjectif qualificatif, déterminant, pronom, verbe, mot invariable (adverbe, préposition, interjection, conjonction de coordination et de subordination). Finalement, elle nous présente quelques données sur la ponctuation et les signes orthographiques, l’accord grammatical et les homophones.

ÉVOLUTION DE LA GRAMMAIRE DANS LE TEMPS

En comparaison des informations que nous avons transmis dans la section les composantes de la grammaire de Jacques Peletier, voici les définitions que Ma grammaire donne à propos du nom, de l’adjectif et du déterminant

Premièrement, le nom sert à nommer les personnes, les animaux, les choses, les idées. Il est le noyau du groupe nominal. Celui-ci peut remplir diverses fonctions dans la phrase : sujet du verbe, complément d’objet direct ou indirect du verbe, attribut, complément d’agent du verbe passif, complément circonstanciel, complément du nom, apposition, complément du pronom, de l’adjectif, de l’adverbe, du comparatif, du superlatif ou du présentatif, ainsi que mot en apostrophe. Le nom a un genre (masculin ou féminin) et un nombre (singulier ou pluriel). Selon le sens, on distingue diverses espèces de noms : communs, propres, abstraits, concrets, animés, inanimés, individuels, collectifs

Deuxièmement, l’adjectif qualificatif exprime une propriété, une qualité du nom. Il sert à décrire comment sont les êtres et les choses et à rendre un texte plus expressif. L’adjectif qualificatif s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne. Selon la longueur ou le rythme, ou parfois le sens, il se place avant ou après le nom. Ce dernier peut remplir deux fonctions : il est épithète ou attribut. Un adjectif qualificatif peut être employé comme nom.

Finalement, le déterminant est un mot placé devant le nom pour le déterminer et former avec lui le groupe nominal. Il prend le genre et le nombre du nom qu’il précède. On distingue : le déterminant article , le déterminant possessif, le déterminant démonstratif, le déterminant interrogatif, le déterminant exclamatif, le déterminant indéfini et le déterminant numéral.

CONCLUSION

Nous avons pu observer que, dans le texte de la première grammaire, on retrouve les définitions des unités sous forme de textes. Dans cette grammaire, il n’existe pas de règles comme celles que nous connaissons maintenant : c’était plutôt des règles descriptives, dans la mesure qu’à l’époque, l’éducation était réservée à une élite.

Bref, ce qu’il faut retenir de cette analyse c’est que la grammaire de Peletier comportait déjà la plupart des classes de mots que nous étudions aujourd’hui à la différence que, contrairement aux anciennes grammaires qui parlaient des parties du discours individuellement, les nouvelles grammaires mettent l’emphase sur les liens qui unissent les différentes unités syntaxiques.
(P.S.: Ayant beaucoup de difficulté à faire intégrer des liens, je vous suggère de visiter le BLOG LEMELIN, de Marie-Claude Lemelin, nous avons effectuer ce travail ensemble)

CouPs De CoeuR GraMmaTiCauX

Aujourd’hui, j’ai décidé de vous faire part de mes petites découvertes de la semaine. En passant en face le la librairie, je me suis demandé s’il n’y avait pas d’outils qui pourraient m’aider à mieux comprendre ou réussir mes cours de français. Je suis tombée sur deux merveilleux ouvrages. À la fois simplifiés et faciles d’usage, ils permettent autant à des jeunes du secondaire qu’à des enseignants à mieux utiliser la grammaire.


D’abord, le premier s’intitule L’Express grammatical : Révision et correction de textes et est écrit par Jacques Lecavalier. C’est un livre complet, contenant même un mode d’emploi à l’endos de la couverture. Il contient, un chapitre complet sur la construction de phrases, en passant par la juxtaposition à la subordination, un autre sur les signes de ponctuation, un sur les participes passés et il contient même des tables de verbe, s’inspirant du fameux Bescherelle. Il y a plusieurs segments sur la classe et la fonction des mots, les accords, autant de noms que d’adjectifs que de verbes.

C’est un recueil fascinant et très simple à utiliser. Je le conseille à tous les futurs enseignants.


Le second a pour titre Guide des procédés d’écriture. C’est une édition revue et augmentée par Anne Gagnon, Carl Perrault et Huguette Maisonneuve. Ce guide présente les principaux procédés d’écriture utilisés par les écrivains ou les journalistes. Ils offrent des exemples d’extraits littéraires variés pour illustrer les différents sens ou effet qu’un texte peut produire. Il est fort utile autant pour des enseignants et pour des étudiants du secondaire jusqu’à l’université, en passant par ceux qui veulent simplement mieux maîtriser leur habiletés de lecture ou d’écriture.. Il aide à analyser des textes et à les commenter. Il explique plusieurs procédés lexicaux, syntaxiques, grammaticaux, stylistiques, et même musicaux (sonorité et rythme). Il touche à la tonalité des textes et à l’organisation du discours.

C’est un ouvrage complet, différent et INDISPENSABLE !





Pour de plus amples informations:
Pour le guide des procédés d'écriture:
http://www.pearson.fr/livre/?GCOI=27440100570850
Pour l'Express grammatical:
http://www.erpi.com/collegial/l_express_grammatical_p21001473.html